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Au niveau belge, les choses ont bien évolué ces dernières années, euh on a de plus en plus de projets de biométhanisation, les acteurs sont présents, euh le monde politique bouge également, mais il faudrait certainement dans le futur que l’on renforce le cadre règlementaire et les mécanismes d’activation du marché et je pense que tous signaux-la sont positifs. Euh le la biométhanisation pourra pleinement se développer. 

Les gestionnaires du réseau de transport et distribution ont un rôle très important euh dans le développement du marché de la biométhanisation.  

À terme, le succès de la biométhanisation est conditionné par une bonne synergie entre l’ensemble des acteurs de la biométhanisation.  

Peter Zeniewski de AIE explique: "L'AIE considère que les gaz renouvelables, tels que l'hydrogène à faible teneur en carbone, ont un rôle important à jouer. Les gaz à faible teneur en carbone tels que le biométhane ou le biogaz jouent un rôle important dans nos scénarios pour l'avenir. Mais tout dépend des politiques et des objectifs climatiques visant à promouvoir ces gaz et à réutiliser les réseaux de gaz existants. Cela permettra d'assurer une transition en douceur du gaz naturel vers de nouvelles technologies telles que le CCUS. L'industrie et les gouvernements doivent disposer d'un cadre politique approprié pour investir dans ces technologies."

L'industrie gazière est consciente de sa responsabilité et coopère activement avec les projets de la Commission européenne. L'Union internationale du gaz voit un grand potentiel dans la poursuite de l'écologisation du gaz. Pour Jean-Marc Leroy: "L'avenir du gaz est sur le terrain, plutôt qu'en dessous. La principale source sera l'agriculture, mais nous voyons également de nombreuses opportunités dans le traitement des déchets. "

L'Europe est ambitieuse en ce qui concerne le biométhane. Elle s'est fixé pour objectif de produire 35 milliards de mètres cubes de biométhane par an d'ici à 2030. Dans notre pays, de nombreux projets sont en cours de réalisation. Mais les réglementations trop strictes sont souvent une pierre d'achoppement pour les nouveaux projets. Dans le cadre de la transition énergétique, l'industrie demande donc aux gouvernements d'adapter la réglementation.

Matthieur schmitt de Valbiom explique: "Aujourd’hui, le secteur agricole en Wallonie, il est vraiment prêt à développer des unités de biométhanisation. Malheureusement, le cadre politique et financier d’aujourd’hui est encore insuffisant et cela représente un obstacle au développement de ces projets et in fine à l’atteinte des objectifs auxquels la Wallonie s’est engagée pour 2030."

Tine Vergote de Biogas-e ajoute:  "En termes de connaissances et d'innovation, nous sommes en fait assez avancés. La technologie est mûre. Ce dont nous avons encore besoin, c'est d'un coup de pouce du gouvernement flamand, qui considère également la production de biométhane comme une priorité. Ainsi, nous pourrons nous développer plus rapidement et contribuer à un avenir durable. "

Plusieurs industries demandent à se lancer dans l'utilisation de gaz renouvelables. Le constructeur de camiond IVECO, par exemple, constate un intérêt croissant pour le bioGNL afin de rendre le secteur des transports plus durable. Jochen Lanckmans explique: "Nous observons une tendance importante : sur les principaux marchés européens, la demande de biogaz augmente afin de rendre les flottes plus durables. Au Benelux, cette croissance s'est légèrement ralentie, mais nous constatons un intérêt croissant pour le biogaz. Pour l'instant, l'accent est mis principalement sur l'électrification et la technologie de l'hydrogène, mais le biogaz peut apporter des réductions immédiates de CO2 aux flottes dès aujourd'hui. Ce potentiel est donc un élément important pour rendre le secteur des transports plus durable."